Le 2 mai, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité ma proposition de création d’une commission d’enquête sur les violences commises dans le cinéma et la culture. Élue rapporteure de cette commission d’enquête, j’ai commencé les auditions le 22 mai.

Des femmes et hommes qui travaillent ou étudient dans ces secteurs ont courageusement témoignés des violences dont ils ont été victimes. Toutes et tous font état d’un système gangréné, malsain, destructeur, manquant d’encadrement qui, jusqu’à présent, a protégé les agresseurs. Avec 29 collègues, nous allons travailler pendant 6 mois pour faire toute la lumière sur les violences systémiques dans ces industries et pour s’assurer qu’elles ne se reproduisent plus.

Un soutien transpartisan immédiat

La résolution déposée que j’ai déposé le 14 mars dernier a été cosignée par 80 parlementaires de 9 groupes politiques différents et avait déjà été adoptée à l’unanimité en commission des affaires culturelles le 9 avril. Depuis le vote en séance publique, nous avons commencé à préparer les auditions pour pouvoir les lancer le plus vite possible.

Cette commission va enquêter sur :

  • La situation des mineurs évoluant au sein des secteurs du cinéma, du spectacle vivant, de la mode, mais aussi de l’audiovisuel et de la publicité ;
  • Les violences subies par les mineurs mais aussi par les majeurs au sein de ces secteurs ;
  • La situation des mineurs et les violences subies par les majeurs non seulement au cours de leur pratique professionnelle, mais également dans les formations et dans les établissements préparant aux métiers exercés ;
  • Les mécanismes et défaillances qui permettent ces violences et les responsabilités de chaque acteur en la matière.

Des réponses concrètes avant la fin de l’année

Depuis le 22 mai, nous sommes donc au travail et allons auditionner des personnes qualifiés dans ces différents secteurs à raison de 4 demi-journées d’auditions par semaine.
Ces auditions sont des convocations et non pas des invitations : les personnes sont obligés de se présenter, de prêter serment et de nous répondre en disant toute la vérité. Ils peuvent être poursuivi si ce n’est pas le cas. 

Le temps de travail de la commission d’enquête étant régit par les règles de l’Assemblée, nous devrons remettre notre rapport dans le courant du mois d’octobre pour qu’il soit présenté début novembre. Nos propositions seront de nature législatives mais pas que. Nous pouvons aussi formuler des recommandations d’actions à mettre en oeuvre par le gouvernement directement.

Après les témoignages et les alertes lancées, c’est à nous désormais, de joindre les actes à la parole. Nous ne pouvons plus nous contenter de détourner le regard et considérer ces violences comme des exceptions.